Déchets toxiques en quantités dispersées

En complément de l’article "Suivi des rejets des polluants organiques dans l’eau"

Quels sont ces déchets toxiques ?


  • solvants usés, inflammables ou ininflammables (essence, white spirit, trichloréthylène…)
  • peintures, vernis, encres, colles, décapants de peintures
  • produits chimiques résiduels de laboratoires et de petits ateliers : acides, bases, sels métalliques, bains et boues de traitement de surface, bains et films photographiques…
  • fluides d’usinage et huiles usagées, graisses, lubrifiants
  • piles, accumulateurs, batteries, tubes fluorescents, lampes à vapeur de mercure
  • emballages souillés
  • gaz comprimés, CFC
  • batteries automobiles, acides, antirouille, soude caustique
  • détergents, détachants, diluants, - insecticides, désherbants, fongicides, engrais
  • médicaments.

Trop souvent, ils sont :

  • rejetés dans les égouts : risque pour le personnel, pollution des rivières et fleuves car les stations d’épuration ne les traitent pas
  • mélangés aux ordures ménagères : risque pour le personnel des stations d’incinération, dégagement de gaz nocifs à l’incinération
  • abandonnés ou enfouis dans la nature : pollution du sol ou des eaux souterraines.

Or, aux termes de la loi, toute personne est responsable des dommages causés à autrui, notamment du fait d’une élimination non appropriée de ses déchets.

Que faut-il en faire ?


Les particuliers doivent déposer ces déchets dans l’un des points de collecte du Grand Lyon.

Les entreprises doivent chercher à les réduire à la source (technologies propres, produits "écolabel européen" ou "NF environnement"), favoriser le recyclage et la valorisation, et négocier la reprise de ces déchets par leurs fournisseurs.

Enfin, les entreprises, pour éliminer leurs déchets dangereux doivent faire appel à des collecteurs conventionnés par l’Agence de l’Eau.

Les actions du SPIRAL EAU sur les DTQD


Le SPIRAL EAU avait pour objectifs d’installer des moyens permanents d’analyse sur le réseau et d’accentuer l’information des entreprises pour les inciter à mettre en place des actions concrète de réduction des déchets.

Il a lancé entre 1995 et 2004 plusieurs actions de sensibilisation sur ce sujet : diffusion d’un guide à 2000 PME-PMI en 1996, réunions de sensibilisation avec les syndicats professionnels de trois branches (3500 entreprises contactées) en 1997, participation à l’appel à projets lancé par l’ADEME la même année.

En 1996 et 2001, deux plaquettes à destination des entreprises ont été diffusées dans le but de les sensibiliser à la problématique et à leur communiquer un ensemble de bonnes pratiques : connaissance des déchets toxiques, conventionnement avec le Grand Lyon (autorisation de rejets encadrés), gestion collective des déchets toxiques.

En 2001, des plaquettes sur les déchets ménagers toxiques avec également des objectifs de sensibilisation : identification des déchets ménagers spéciaux, rappel des enjeux et des points de collecte.

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Le SPIRAL Eau a mené également des actions d’information auprès des PME/PMI et des particuliers, pour limiter les rejets de déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD). Les solvants usés, peintures, vernis, bains photographiques, pesticides, bombes aérosol, etc. , rejetés en petites quantités mais par une multitude d’émetteurs, ont un impact non négligeable sur la pollution toxique du Rhône. Sur le terrain, l’action prioritaire concerne la démarche de conventionnement proposée aux entreprises à l’initiative de la Communauté urbaine de Lyon ; celles-ci se sont engagées à adopter une démarche volontariste vis-à-vis de ces déchets.

Plus spécifiquement, le SPIRAL a été à l’origine de l’opération "Pressing propre", suite à la constatation de pollutions de type perchloréthylène dans les eaux usées. L’opération a été coordonnée par la Chambre régionale des Métiers et de l’Artisanat. Entre 2001 et 2004, elle consistait à subventionner la collecte des déchets toxiques des pressings et à récompenser les pressings adhérents par un label. L’opération était cofinancée par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, la Région, l’ADEME et l’organisation professionnelle régionale UNIRET. Entre 2003 et 2007 les CMA ont mis en place deux autres opérations visant les imprimeurs (Imprim’vert) et les garagistes (Garage Propre) avec le soutien du SPIRAL. POur chaque opération, des documents de sensibilisation à destination des professionnels ont été diffusés. Des documents de communication leur permettant de valoriser leur engagement ont aussi été édités et mis à disposition. En 2004, l’opération avait mobilisé 350 pressings sur les 611 recensés en Rhône-Alpes.

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